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Daniel Appell, guide naturaliste, accompagnateur en montagne

Alexandra David Neel (1868-1969)

Alexandra David Neel  est une marcheuse infatiguable. Une érudite. Une pionnière. Un écrivaine. Une militante… Une vie incroyable et fascinante !

Alexandra David Neel l’exploratrice.

Née en 1868, elle fait sa première fugue dès sa deuxième année, en vacances ! Ce ne sera que le début d’une très longue série… Installée en Inde en 1912, elle étudie le sanskrit, visite de nombreux monastères bouddhistes, obtient une audience avec Sa Sainteté le 13e Dalaï-Lama et visite le Sikim où elle se lie d’amitié avec le prince héritier. Grâce à son aide elle franchie pour la première fois la frontière du Tibet, sans autorisation, en 1914. Et rencontre dans un monastères le jeune Aphur Yongden dont elle fit, par la suite, son fils adoptif.

Ensemble, ils séjournent dans une caverne d’ermitage à près de 4000 mètres d’altitude, sur la frontière Nord du Sikkim, tout près du Tibet, et suivent l’enseignement d’un yogi initié aux doctrines secrètes. Ainsi, après avoir exploré pendant une quarantaine d’années l’Inde, la Chine et le Tibet, elle sera la première européenne à entrer dans Lhassa, la ville sainte bouddhiste, en 1924.

Écrivant et parlant tous les idiomes du Tibet, Alexandra David-Néel s’est aussi initiée à l’entraînement psychique des mystiques tibétains. À une époque où le Tibet était interdit à tous les étrangers, elle parvint ainsi à traverser le pays des neiges, clandestinement et à pied, seulement accompagnée de son fils. Immense plateau désertique, sillonné alors par des pélerins, des caravanes de marchands et des brigands, cette longue traversée fût aussi une aventure intérieure. Curiosité, amour des grands paysages, défi physique et expérience religieuse la menèrent ainsi à Lhassa.

Alexandra David Neel l’écrivaine.

À 18 ans, elle entre au conservatoire royal de Bruxelles et entreprend des études musicales et lyriques. Elle interprétera ensuite avec un certain succès, le répertoire de l’opéra-comique (Carmen, La Traviata, etc), en Europe mais aussi en Afrique du Nord ainsi qu’en Indochine. Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses études orientalistes et de publier ses premiers ouvrages.
Après la parution du « Bouddhisme du Bouddha », ouvrage toujours réédité, c’est, en 1927, la sortie de son livre « Le voyage d’une Parisienne à Lhassa » qui la fait connaître en France, en Europe et aux États-Unis. Son œuvre compte une bonne trentaine de livres et articles.

Elle épouse Philippe Néel, en 1904, à Tunis. La même année, Alexandra débute ses longs voyages ainsi qu’une correspondance écrite avec son mari qui va durer 37 années ! Au fil des lettres, on le voit mieux comprendre cette épouse si particulière. Avec toujours beaucoup de respect, il l’aidera à surmonter des situations difficiles. Et elle n’oubliera jamais celui qui lui aura permis de vivre sa vie.

Le centre culturel Alexandra David-Néel, à Digne, a vu le jour en 1977, après la mort de la célèbre exploratrice. Dans la maison même où elle vécut une trentaine d’années, entre ses différents voyages.

 

Sources : Différents ouvrages d’Alexandra David-Néel. Le site web de la Fondation Alexandra David-Néel.

Alexandra David Neel, une vie fascinante !

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