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Daniel Appell, guide naturaliste, accompagnateur en montagne

L’hermine

Non, vous n’avez pas de visions. Juste une hermine qui est passée par là ! Un peu de patience : pas trop farouche et curieuse juste ce qu’il faut, elle va revenir. Tenez-vous prêt !

Feu follet
L’hermine est vive ! Pour la voir mieux être sur le qui-vive ! Petit mustélidé, apparenté à la belette, elle est facilement identifiable grâce à son pelage.
L’été, madame et monsieur, se promènent en beige et bavette blanche. L’hiver, tout le monde s’affiche en blanc.
Sauf que.
Ce feu follet, sans doute passionné de peinture, garde toute l’année le bout de sa queue d’un noire d’encre.
Très élégant l’été, cela la trahie pourtant l’hiver au beau milieu du champ de neige. Mais ce n’est peut-être que pour mieux échapper à ses poursuivants qui se focaliseraient sur se ce point noir vibrionant et en rateraient leur proie.
L’ombre ou la proie, en quelque sorte !
Ceci dit, l’hermine est plutôt tranquille. Ses prédateurs ne son pas nombreux.

Acrobate
L’hermine de rencontre en montagne. Jusqu’à plus de 3 000 m. Mais aussi en plaine, si le climat y est bien frais.
Son habitat privilégié reste les milieux rocheux, les éboulis, les ruines des fermes de montagne, de greniers abandonnés. Et bien sur, les refuges de montagne.
Elle court, galope dans l’alpage à une vitesse impressionnante. S’arrête en un clin d’oeil, se redresse pour observer les alentours et repart comme une balle.
Mais ce n’est pas tout. Sa taille de guêpe lui permet de se faufiler entre les cailloux, dans les fentes de vieux murs, avec une aisance tout aussi sidérante.
C’est que sa pitance ne lui tombe pas tout cuit dans le bec ! Campagnols, mulots et à l’occasion un petit lapereau inconscient, ou une nichée de perdrix, constituent l’essentiel de son régime alimentaire. Et oui, pour elle aussi, heureusement que Dame nature a inventé les campagnols !
Mais l’été venu, l’hermine ne se privera pas de baies fruits, insectes, ou petits oiseaux.
Elle traque ses proies à l’air libre, dans les fossés, les labours, dans les prés, le long des ruisseaux, au bords de marais.
Légèrement plus grosse que sa cousine la belette, elle ne peut emprunter les galeries creusées par les mulots ou les souris. Mais peu importe, celles creusés par les taupes ou les campagnols font l’affaire.
Pour des courses poursuites peu appréciées de ses futurs proies !

Rencontre
Au détour d’une randonnée en raquette, pour une pause bien méritée, délicieusement adossé aux murs chauffés par le soleil, vous sortez votre pique-nique.
Du coin de l’œil, un mouvement vif vous interrompt. Vous avez une invitée ! Dame hermine vient glaner quelques miettes tombées dans la neige.
Vous pouvez lui en offrir, histoire de voir le feu follet en action. Une belle rencontre dont vous vous soutiendrez !

L’hermine

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