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Daniel Appell, guide naturaliste, accompagnateur en montagne

Le Mont Blanc, une longue histoire.

À cheval entre le France, l’Italie et la Suisse, le massif du Mont Blanc offre des facettes bien distinctes aux randonneurs. Une longue histoire sportive et culturelle pour un massif unique ! Le mont Blanc est le point culminant de la chaîne des Alpes occidentale. Il a donné son nom au massif montagneux qu’il domine du haut de ses 4 810 mètres.
Mais si l’on considère l’Europe continentale dans son ensemble, le Mont Blanc se trouve alors devancé par quatre sommets situés sur les territoires russes et géorgiens : l’Elbrouz qui culmine à 5 642 mètres dans les montagnes du Caucase, le Dykh Tau à 5 203 mètres, le Chkhara à 5 058 mètres et le Kazbek à 5 047 mètres.

Le sommet proprement dit du Mont Blanc se situe entre le département de la Haute-Savoie, en France, et la vallée d’Aoste, en Italie. Mais le sommet est-il entièrement en France ou simplement situé sur la frontière, la question reste en suspens !

Côté français, le petit village du Prieuré, futur Chamouni, situé dans la haute vallée de l’Arve, a commencé à faire parler de lui au milieu du XVIII ème, par des traces écrites datant de 1091. Il va devenir célèbre bien que le Mont Blanc soit géographiquement situé sur la commune de Saint-Gervais !

Des récits de voyageurs au pays des “glacières” et la première ascension du Mont-Blanc, le 8 août 1786, par Jacques Balmat, guide et cristallier natif des Pélerins et Michel-Gabriel Paccard, médecin natif de Chamonix, ont donné naissance à l’histoire moderne de Chamonix.
Ensuite, les choses s’accélère à la mi temps du XIXe siècle avec la création d’une route ralliant Chamonix depuis le Fayet, dans la vallée. Puis du train en 1901.
Tout s’accélère alors, et la voie est libre pour le tourisme dans la vallée de Chamonix.

Le massif du Mont Blanc, une réputation envahissante…

Baptisée Chamonix-Mont-Blanc en 1921, puis auto-proclamée Capitale mondiale de l’alpinisme, son développement touristique inexorable est allé de paire avec l’aménagement de lourdes infrastructures… Et un fond de vallée désormais entièrement bâti… Victime de son succès en quelque sorte. Car peu de montagnes au monde offre, sur une surface finalement restreinte, un tel choix d’ascensions enthousiasmantes, un tél héritage culturel et historique.
En effet, les plus grands bassins glaciers du massif (Trélatête, Argentière, mer de Glace, Tour) se développant surtout sur ce versant français, les approches les plus évidentes pour les voies d’alpinisme partent souvent de Chamonix.
Et le choix des courses est immense. Des itinéraires les plus faciles aux grandes voies historiques et modernes. Et des sommets aux noms prestigieux.

Et des sommets prestigieux !

Tout d’abord, de nombreux  sommets de plus de 4000 m ! Par exemple les Grandes Jorasses (4208 m), l’Aiguille Verte (4122 m), la Dent du Géant (4013 m), Les Droites (4000 m).  Mais aussi de nombreux sommets entre 3500 et 4000 m : l’Aiguille d’Argentière (3902 m), l’Aiguille du Chardonnet (38028 m), Les Courtes (3856 m) ou encore le Mont Dolent (3823 m), dont le sommet se trouve à la réunion des frontières suisse, italienne et française.

Mais pas de Parc national du Mont Blanc !

Victime aussi d’une politique locale qui s’est toujours totalement opposée à tous type de « protection ». Pourtant, l’arc alpin français, dont le massif du Mont Blanc constitue l’extrémité nord, abrite trois Parcs Nationaux (Vanoise, Écrins, Mercantour), des Parcs Naturels Régionaux (Bauges, Chartreuse, Vercors, Queyras, Lubéron, Verdon) et une foultitude de zones protégées.

La protection du massif du Mont Blanc mériterait sans aucun doute la création d’un Parc National ! Mais il est vrai que le massif se doit d’être considéré comme un ensemble transfrontalier et ne pas être réduit à une facette nationale.

Un projet de classement du massif du Mont Blanc sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « site exceptionnel unique au monde » est toujours dans les cartons.

Mais c’est probablement l’initiative Espace Mont-Blanc la plus prometteuse. Il s’agit d’une coopération transfrontalière réunissant 35 communes situées à cheval sur la Savoie, la Haute Savoie, la Vallée d’Aoste et le Valais.
« Sous l’égide de la Conférence Transfrontalière Mont-Blanc, ces collectivités se sont engagées dans la protection et la valorisation d’un territoire transfrontalier emblématique, où l’exceptionnel patrimoine naturel et environnemental cohabite avec des activités économiques et touristiques d’envergure internationale. »

Le massif du Mont Blanc abrite des montagnes uniques

Aujourd’hui, bien qu’au bord de l’asphyxie, la vallée offre toujours la magie de la haute montagne et de ses paysages enchanteurs !

Pour les randonneurs, s’il est difficile de s’approcher des grands sommets sans utiliser crampons et piolets, il y a cependant de magnifiques itinéraires qui permettent d’admirer le massif du Mont Blanc dans toute son ampleur.

En tout premier lieux le célébrissime Tour du Mont Blanc (TMB). Ce tour, mérite bien sa réputation et son accomplissement complet est un challenge. Mais il y a bien d’autres manières de savourer ce massif exceptionnel !

Car oui, malgré un premier contact difficile, Chamonix et le versant français du massif du Mont-Blanc méritent amplement un séjour de quelques jours.

Toutes les randonnées que je vous propose, pour une journée ou lors d’un séjour de plusieurs jours, vous permettront de découvrir les plus belles facettes d’une vallée restée, malgré tout, unique… En France, en Suisse ou en Italie !

Le Mont Blanc, un sommet historique

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